Pour commencer par ce qui peut sembler un cliché: dans le monde d’aujourd’hui, éviter les écrans est devenu presque impossible. Assis devant un moniteur d’ordinateur portable, en esquissant sur une tablette, avec un téléphone à portée de main pour vérifier le temps – c’est la norme en 2025. Si nous nous le disons.
À une époque où la personne moyenne est inondée d’images quotidiennement, il est crucial de reconnaître la réalité de la surstimulation visuelle. L’objectif n’est pas nécessairement de l’éliminer, mais plutôt de le reconnaître et de cultiver une relation plus saine avec nos écrans. Une façon efficace de le faire? Chargez un rouleau de film à 36 expositions, que la file d’attente d’une liste de lecture ou d’un podcast ne nécessite pas votre attention, sortez et commencez à chercher des compositions convaincantes.
J’aime aborder cela avec ce que j’appelle un «objectif d’un rouleau». Quand je me sens dépassé – que ce soit par des questions personnelles, des pressions professionnelles ou des blocs créatifs – cette pratique devient une forme de thérapie. En retirer mon appareil photo, en se connectant sur un bon podcast et en se déconnectant des distractions numériques (mettre mon téléphone sur le mode de vol aide) me permet de ralentir, d’être présent et parfois de capturer mes meilleurs cadres.
Cette méthode s’est avérée particulièrement précieuse lorsque je vivais à Nelson, une petite ville de montagne en Colombie-Britannique, pendant les profondeurs de l’hiver. Imaginez ceci: -15 ° C, les rues enneigées, la lumière faible et près du silence. Pourtant, même dans la morve de cette saison, j’ai constaté qu’un environnement familier pourrait prendre un personnage complètement nouveau – en particulier dans un endroit où les saisons apportent un changement visuel aussi tangible.
Mon outil de choix était un Nikon FM2n bien usé associé à une lentille AI-S de 50 mm f / 1,8, chargée d’un rouleau de film cinématographique Kodak Vision3 250D re-spool. Le traitement a été effectué à la maison en utilisant un kit ECN-2 et une machine sous vide que j’avais ramassée à la quincaillerie locale pour gérer la température.
En tant que photographe qui est tombé amoureux du médium tout en passant des heures dans la chambre noire du collège, je me suis toujours penché fortement vers le film noir et blanc. J’ai expérimenté divers développeurs, dilutions et techniques. La couleur, cependant, a historiquement été plus rare dans mon travail.
Le tir de la couleur change comme je pense et que je vois. Je me compose souvent avec le noir et blanc à l’esprit, en me concentrant sur la gamme tonale plutôt que sur les teintes. La transition entre les deux formats peut être à la fois rafraîchissante et frustrante, mais plus j’explore les stocks de films, plus je me retrouve à profiter du défi et des résultats.
En résumé, le but de cette réflexion est simplement de me rappeler – et peut-être vous aussi – de la valeur en errant sans aucun agenda autre que de composer. Les saisons se déplacent avant que nous nous réalisons, et avec eux, les moments nous passent. Un seul rouleau de film peut nous rappeler de ralentir et de vraiment voir.
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